ASPTT ALBI - PARIS SAINT GERMAIN

Plusieurs centaines de personnes, parmi lesquelles Olivier Echouafni, ancien professionnel fraîchement intronisé entraîneur de l'équipe de France féminine en lieu et place de Philippe Bergeroo, avaient pris place dans les travées de Rigaud pour voir de quoi allait être capable le David Albigeois face au Goliath parisien.

Et il n'y a pas eu photo, le Paris SG faisant prévaloir sa supériorité dans tous les domaines au point de faire monter le curseur jusqu'à 4-0.La saison dernière, les Albigeoises avaient mené 2-1 face à cette même équipe, avant de s'incliner 2-3. Cette fois, les Parisiennes ont pris leurs adversaires très au sérieux et l'entame de match le confirmait, Cindy Perrault, la seule recrue alignée par l'Asptt hier soir, devant réaliser une parade alors qu'on jouait depuis moins d'une minute de jeu.Le pressing haut du PSG posait de gros problèmes de relance à la défense albigeoise qui commettait quelques erreurs sur des ballons en retrait ou des passes dans l'axe qui faisaient passer le frisson dans les rangs des supporters.Techniquement au-dessus, très physiques dans les duels, les Parisiennes monopolisaient le ballon et les Albigeoises couraient après, se contentant d'une miette, un centre tir facilement capté par la gardienne polonaise du PSG. La résistance allait durer 23 minutes. L'internationale espagnole Boquete débordait son vis-à-vis et centrait en retrait pour la capitaine Cruz qui ne ratait pas la cible.L'addition aurait pu se corser sans les parades de Cindy Perrault, qui a plutôt réussi sa sortie, malgré les quatre buts encaissés sur lesquels elle ne pouvait pas grand-chose.La balade parisienne s'est poursuivie en deuxième période et, à force de courir après un ballon insaisissable, les filles d'Adolphe Ogouyon ont fini par s'essouffler. En témoignent les deux buts encaissés coup sur coup peu après le retour des vestiaires par Katoto et Delie, tout juste entrée en jeu. Malgré le coaching avec la rentrée notamment de Laura Condon et de la recrue québecoise, Pilar Khoury, malgré le pressing un peu esseulé de Tatiana Solanet, les Albigeoises ne parvenaient pas à s'approcher des buts parisiens. Le quatrième but, inscrit par Boquete sur coup franc relevait de l'anecdote. Les Albigeoises ont vu toute la différence avec une équipe de très haut niveau armée de ce qui se fait de mieux dans toutes ses lignes. Et la leçon risque de se poursuivre la semaine prochaine avec un déplacement de tous les dangers sur le terrain de l'Olympique Lyonnais. Ça ira mieux après.

 

Anaïs Arcambal (capitaine ASPTT ALBI) :«C'était difficile, je pense qu'on a manqué d'agressivité et nous n'avons pas joué notre football. Il faudra augmenter notre niveau de jeu pour le match à Lyon la semaine prochaine si on ne veut pas prendre une valise.»

Kimberley Cazeau (milieu ASPTT) :«Le match était très compliqué. On n'a pas réussi à mettre notre jeu en place, et on n'a pas gagné beaucoup de duels.Le pressing haut de Paris nous a beaucoup gênés, il y aura pas mal de réglages à faire comme essayer de jouer à une ou deux touches de balle. Car il nous a manqué quelque chose pour pouvoir se créer des occasions.»

Patrice Lair (entraîneur PSG) :«Le devoir est accompli, je regrette seulement qu'on n'ait pas su faire le break en première mi-temps car on a eu deux ou trois occasions franches qu'il aurait fallu convertir.Sinon dans l'ensemble, c'est un bon résultat devant une équipe redoutable à domicile la saison passée. Ce que je pense de cette équipe d'Albi ? Une équipe toujours compliquée à jouer qui aime imposer le combat, avec un coach qui réalise de très bonnes choses et qui a su mettre sa patte sur cette équipe.»

Adolphe Ogouyon (entraîneur de l'Asptt) :«Nous sommes déçus par le résultat, on ne s'attendait pas à se faire presser haut comme cela, on aurait dit que Paris jouait à domicile. Il n'y a pas eu de satisfaction, on n'avait pas de milieu de terrain, si j'avais eu le choix j'aurais changé toute la ligne du milieu. J'avais décidé de préserver Laura Condon qui revenait des championnats d'Europe U 19. Je ne la voyais pas faire le match entier. Je n'ai pas reconnu mon équipe, l'état d'esprit n'était pas bon, on s'est peut-être vu trop beau suite à notre match de la saison dernière. Ou alors on était tétanisés par l'enjeu. On peut parler de jour sans, mais il va falloir se relever car sinon la saison sera difficile.»

Bernard Espié (président de l'Asptt) :«Aujourd'hui, on a trop respecté Paris à la différence de la saison dernière. Il ne faudra pas continuer comme ça mais redresser la barre, ce n'est que le premier match.»Propos recueillis par Et.T.

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