L’ASPTT débute le troisième tiers de sa saison. Après des débuts difficiles, les résultats positifs se sont enchaînés notamment face à des adversaires comme Fleury, Marseille et Guingamp. Malheureusement, Albi n’a pas pu capitaliser sur ses brillantes victoires et officialiser son maintien ces dernières semaines. A l’heure d’affronter, une nouvelle fois, ces adversaires directs à la course au maintien, le club du président Espié n’a plus le droit à l’heure, les victoires sont impératives. Alors qu’Albi pouvait envisager la 5ème place avant son mois de Février, les contre-performances contre Lille, Bordeaux et le PSG ont fait revoir les ambitions à la baisse. Aujourd’hui, le mot d’ordre, c’est le maintien. Les entraîneurs Garrigues et Genoux reviennent sur ce début d’année regrettable.
Avant le mois de Février et les rencontres face à Lille, Bordeaux et Paris vous ambitionniez la 5ème place. À l’heure actuelle, Albi est 10ème avec 2 points d’avance sur le premier relégable, est-ce que la situation est inquiétante ?
PG & TG : Inquiétante ? Non mais plutôt préoccupante. On voit que tout va très vite dans ce championnat. La défaite contre Bordeaux (ndlr : défaite 0-1 sur un but encaissé à la 94ème minute) nous met dans une situation délicate. Maintenant, il va falloir gagner des matchs. On a vu que ça se jouait sur des détails, il va falloir qu’ils soient en notre faveur.
Dans quels domaines l’ASPTT a progressé depuis le début de l’année?
PG & TG : Dans le domaine défensif. On a été costaud sur toutes nos sorties que ce soit à Soyaux, contre Lille et contre Bordeaux. Avant le match du PSG, on était la 5ème défense du championnat. C’est dû en grande partie à une progression tactique de nos filles qui arrivent à bloquer les points forts des adverses. On a cette capacité à faire déjouer l’équipe adverse, c’est trop force aujourd’hui.
La défense est le point fort de cette équipe qui est en panne offensivement. Les carences offensives peuvent-elles coûter le maintien à Albi ?
PG & TG : Il est clair qu’il va falloir marquer plus. Sur nos 4 derniers matchs, on a réussi à inscrire 1 seul but. Actuellement, on est sur 3 matchs sans but donc c’est un constat difficile mais on travaille. On a fait des oppositions pour se mettre en situation. Les buts, si on les a mis en 2017, on peut les mettre en 2018. Les coups de pieds arrêtés sont très importants dans ces moments-là et on a inscrit qu’un but en 15 matchs sur ces situations, c’est trop peu. Le football, ce n’est pas du hasard, on doit progresser.
Justement, que comptez-vous mettre en place pour redevenir dangereux dans ce secteur de jeu ?
PG & TG : Que ce soit les séances du matin ou du soir, on travaille la finition, on leur répète qu’il faut tenter, qu’il faut prendre sa chance. On met en place beaucoup de jeu réduit pour recréer des situations réelles. Durant cette période sans rencontre officielle, on va disputer 3 rencontres à 11, contre les U17 de l’US Albi, notre DH et notre équipe Loisirs dans l’optique de retrouver le chemin des filets adverses. On a un souci de création et de finition. On n’arrive pas à se créer des occasions et quand on se les crée, on est maladroit, il y a encore trop de déchet.
On a l’impression que l’équipe manque d’automatismes. On constate aussi que vous avez fait beaucoup de changements dans l’entrejeu entre Benlazar, Mitchai, Leuko, Pantelic, Bayo, Hanni, Roy-Petitclerc et Condon. Quelles en sont les raisons ?
PG & TG : On a énormément de choix dans ce secteur de jeu. On a 8 joueuses pour 3 postes donc on a beaucoup de monde mais il faut prendre en compte les blessures et les prestations aux entraînements. On a fait jouer Aïvi, la capitaine plus haut pour compenser la blessure d’Yvonne. Il faut savoir que les trois rôles du milieu sont différents, on essaie d’aligner une travailleuse, une créatrice et une fille qui peut composer entre ces deux rôles. Les filles ont un niveau très homogène. Les entraînements, le comportement, le match précédent, beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte au moment d’aligner l’équipe de départ.
La concurrence, les contre-performances, 3 semaines sans match mais des matchs cruciaux qui arrivent, comment les filles réagissent face à cette situation ?
PG & TG : Il est vrai qu’après Bordeaux, la semaine a été compliquée. On a manqué de qualité dans nos séances même si sur la fin de semaine, les filles ont relevé la tête. On avait bon espoir pour la réception du PSG mais les 20 premières minutes ont été catastrophiques. Après le match du PSG, on a réduit l’intensité des séances avec des entraînements plus ludiques où l’on voulait que les filles s’amusent. Ca fait une semaine qu’on a remis le bleu de chauffe. Les filles savent qu’en venant à Albi, ce sera difficile jusqu’à la fin donc le moral est bon. On a encore notre destin en main. Si on prend 9 points, on sera maintenu. Il faut gagner 3 matchs. Si on l’a fait lors de la phase Aller, on peut le réitérer, on n’est pas inquiets. Le championnat est serré, on peut très vite remonter au classement mais il nous est impératif de creuser sur Rodez et Marseille.
Les entraîneurs Albigeoises sont loin d’être abattus et attendent avec impatience le prochain déplacement à Fleury, le Dimanche 11 Mars. Le programme des Albigeoises, ce sera ce déplacement à Fleury, puis le week-end suivant, la réception de l’Olympique de Marseille. Deux rencontres primordiales dans la course au maintien.