Il a déjà eu des médailles depuis qu'il s'est installé il y a huit ans sur le Domaine de Laubarel, mais c'est son premier trophée d'envergure.

Devant un parterre de confrères, d'élus et le who's who économique de la grande région, Lucas Merlo a reçu à Perpignan l'un des cinq attribués par La Tribune de Toulouse, Objectif Languedoc-Roussillon et la Région Occitanie : le Trophée du jeune vigneron.

Lucas Melo, 37 ans, n'est plus un perdreau de l'année, mais il n'est pas non plus un fils à papa. Son parcours d'œnologue, de responsable de chai dans de grandes étiquettes du Bordelais, il a voulu le parfaire en faisant son vin, dans son domaine. Il a acquis une terre des Premières Côtes, qui reste petite (6,5 ha), mais où il a vite imprimé sa marque, celle du travail, de l'humilité et des convictions sans tricherie.

Par exemple, il n'est pas bio, mais il s'en rapproche de très près et dit pourquoi sans faux-semblants.

«Le raisin conditionne la suite. Il faut de la qualité, mais sur une petite structure comme la mienne, il faut aussi une quantité minimum pour survivre».

Un exemple d'installation réussie

Il pratique donc la confusion sexuelle qui évite l'insecticide contre le ver de grappe, il prospecte tous les ans contre la flavescence, épampre et effeuille à la main pour éviter le botrytis. Lucas Melo, issu d'une famille très attachée à l'environnement, cultive en harmonie avec la nature. Ses cuvées L'Aubarel -quatre vins en monocépage- sont aujourd'hui reconnues, sa «Méthode Ancestrale» aussi. Le Trophée du jeune vigneron valorise les vins, mais aussi la conduite d'exploitation, les conditions d'installation, l'entreprise dans sa globalité. Sur ces points, Lucas Merlo a déjà conquis la reconnaissance de ses collègues : ils l'ont élu président de la Coopérative Abbaye Saint-Michel, qui conditionne les mousseux. Ce qui équivaudrait, dans les lycées d'autrefois, au Prix de la camaraderie après le Prix d'excellence.

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