Rencontre avec Ophélie Cordier

Ophélie Cordier débarque à l’ASPTT Football de l’albigeois avec un statut de recrue expérimentée en D2F, ainsi qu’un profil polyvalent qui va permettre à Patrice Garrigues et Clément Galien une modularité qui ne sera pas un luxe tout au long de la saison. Nous sommes allés, à la rencontre de cette Haute- Saônoise, passée par le FC Metz et l’ESAP Metz. La néo tarnaise, avec le naturel et la jovialité qui la caractérisent s’est prêtée au jeu de l’interview pour nous faire découvrir son parcours, ses attentes et objectifs avec les rouges et jaunes, ainsi que ses premiers pas au sein du club Albigeois. Focus sur une joueuse qui pourrait bien d’ici quelques mois devenir une des leaders techniques et charismatiques du club du Président Espié.

Ophélie, tu n’est pas une nouvelle arrivée en D2 Féminine puisque l’année dernière, tu évoluais à l’ ESAP Metz, club malheureusement relégué. Mais peux -tu nous parler un peu , avant tout, de ton parcours footballistique depuis tes débuts ? 
J’ai commencé le foot à 5 ans, c’était dans un club de village, le FC Pays Minier, en Haute-Saône. Ensuite, j’ai joué avec les garçons jusqu’à mes 15 ans. Après, comme je n’avais plus le droit de jouer avec les garçons, je suis partie dans une équipe de filles en PH. J’y suis restée un an avant de signer un an en DH, à Vesoul. Metz est venu m’y chercher et j’ai signé et joué trois ans avec le FC Metz. Après, pour avoir du temps de jeu, j’ai été joué à l’ESAP Metz pendant deux ans. 

Donc, la Lorraine n’est pas ta terre natale mais plutôt une terre d’adoption ? 
Oui, c’est ça. 

Les choses de la vie sont quand même sont parfois assez paradoxales puisque, l’année dernière, c’est l’ASPTT qui est venu à Metz arracher un match nul, qui vous a condamné à la descente. Quelques mois après, tu te retrouves à l’ASPTT Albi. Il n’y a pas eu des collègues de l’ESAP Metz qui t’on chambrée sur le fait de partir chez le club qui vous a fait descendre ? 
Non, non, pas du tout. Au contraire, tout le monde m’a encouragé à partir parce-que, de toute façon, on descendait en DH. Donc, pour évoluer en D2, c’est toujours mieux de partir et d’avoir un autre tremplin.  

Ce club de l’ESAP Metz on le sait, l’année dernière, c’était un des clubs avec le plus petit budget. Toute la saison, vous avez serré les dents. Avec le couteau entre les dents, vous êtes allées chercher des gros points pour essayer d’arracher le maintien. Qu’est ce que tu retiendras de cette aventure messine ? 
Pour moi, l’aventure messine, même si on était dans la galère, on a toujours gardé la tête haute pour essayer de se maintenir. Après, on n’a pas réussi à se maintenir parce-que c’était compliqué mais bon, j’en garderai une belle aventure. 

On va passer à l’ASPTT Albi, c’est maintenant un nouveau challenge. Qu’est ce qui t’a attirée dans ce club albigeois de l’ASPTT ? Le fait que c’est une équipe qui a évolué en D1F ou bien les valeurs qu’incarnent ce club ? 
Il y a beaucoup de choses qui m’ont attirée à Albi. D’abord, le beau temps parce-que moi, je viens du nord, donc du coup, c’est pas la même chose. Ca fait longtemps qu’Albi a une équipe de filles. Ils ont toujours percé dans le foot féminin, c’était un des premiers clubs connus dans le foot féminin donc c’est pour ça aussi. Après, ils ont évolué en D1 donc c’est sûr que c’est toujours un challenge de venir dans un club qui a évolué en D1 pour essayer de remonter. Et c’était aussi pour me permettre de jouer en D2. 

On l’a vu, tu es arrivée il y a quelques jours à Albi et d’entrée, tu as participé au stage de cohésion. Comment ça s’est passé ? Est-ce que cette intégration s’est passée à merveille ? 
Alors moi, j’avais un peu d’appréhension. Je me suis dit  » je connais personne, je vais arriver, je pense que ça va être compliqué « . Et au final, pas du tout. Je me suis très, très bien intégrée, les filles m’ont très, très bien intégrée. Même si il y avait beaucoup de nouvelles, les anciennes ont bien joué le jeu et franchement, chapeau quand même.  

Maintenant, on va parler un peu aussi de football. Quelles sont tes prédispositions, quels sont tes atouts sur un terrain ? Peux-tu nous parler un peu de toi ? Je sais que c’est une chose qui n’est pas aisée mais peux-tu nous donner un peu les atouts d’Ophélie Cordier ? 
Des atouts ? Franchement, je ne saurai pas. Je me bats toujours, je ne baisse jamais les bras. C’est très rare que je baisse les bras.

Tu es quelqu’un qui a une certaine grinta et qui aime bien aller au mastic comme on dit ?
Oui, voilà, j’aime bien aller au contact. 

Et pour nos auditeurs et nos lecteurs, tu évolues à quel poste ? 
C’est compliqué aussi parce que j’ai beaucoup joué 5 quand j’étais avec les garçons. Quand je suis arrivée au FC Metz, je suis arrivée en 10. Ce sont eux qui m’ont recrutée pour jouer 10. En fait, j’ai toujours trouvé ça compliqué de jouer 10 mais bon, ça ne me dérange pas. Même à l’ESAP, j’ai joué en 5, j’ai joué en 10, j’ai joué en 6.  

Tu es un peu un couteau suisse de l’équipe à chaque fois ? Tu te sacrifies pour la patrie comme on dit. 
Oui, voilà.  

Tes objectifs personnels cette année, quels vont il être ? Essayer de grapiller le plus de temps de jeu et de t’imposer dans cette équipe de l’ASPTT ? 
Déjà, c’est de faire ma place puisque je suis nouvelle, j’arrive. Tout n’est pas gagné donc déjà faire ma place et ensuite apporter le maximum pour qu’on soit dans le haut de tableau et pouvoir monter en D1.  

Alors, un peu la même question que j’ai posé à toutes tes coéquipières.  Pour toi, dans ce groupe A de D2 Féminine, quelles sont les équipes à surveiller comme du lait sur le feu qui vont être les plus gros adversaires de l’ASPTT ? 
Moi, je pense que Nantes va être une très, très belle équipe. Après, le temps que la mayonnaise prenne, peut-être que ça va mettre du temps mais je pense que ce sera une belle équipe à jouer. Et je pense qu’Orléans aussi parce-que c’est très jeune et ça a beaucoup de potentiel. Après, il y a Rodez. Elles descendent de D1 donc, forcément, ce sera compliqué à jouer.  

Et puis, il y a le petit côté derby avec l’ASPTT. Tu vas découvrir les derbys tarnois-aveyronnais qui valent leur pesant d’or.
Oui, voilà. 

On t’a un peu briefée sur ces derbys tarnois-aveyronnais, sur la petite rivalité avec les Ruthénoises ? 
Non pas du tout encore. 

Une question un peu décalée. Dans ce stage de cohésion, on a vu qu’il y avait beaucoup de bonne humeur. Pour toi, la joueuse la plus marrante et la plus déconneuse à l’ASPTT, ce serait qui ? 
Je dirais que c’est « Duduche » c’est Manon Cazes (Rires) ! 

Je m’attendais un peu à cette réponse-là. On va te souhaiter le meilleur pour cette saison avec l’ASPTT en espérant que tu ailles au bout de tes objectifs et qu’à la fin de la saison, il y ait une belle surprise. 
D’accord, merci beaucoup à toi.

Propos recueillis par Loïc Colombié

https://le-mag-sport.com/2019/08/15/football-d2f-o-cordier-asptt-fa-je-me-bats-toujours-je-ne-baisse-jamais-les-bras/

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